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Les astuces

Même s'il n'est pas un processus si complexe à mettre en place, le DST suscite de nombreuses interrogations. Dans son rôle d'animation de la dynamique, le Cnajep tente ici de donner des astuces pour éclaircir ces zones d'ombre.

1. Impliquer le CESER

Le conseil économique, social et environnement régional est une institution présente dans chaque région française qui constitue une assemblée consultative auprès du conseil régional. S’il n’a pas de pouvoir décisionnaire, le CESER est obligatoirement saisi pour donner son avis sur certains documents avant leur examen par le Conseil Régional. Il peut également être saisi sur d’autres sujets pour réaliser des analyses et préconisations et il peut aussi, de sa propre initiative, émettre des avis sur toute question relevant des compétences de la région : on parle alors d’autosaisine. Dans certaines régions, le CESER peut enfin être saisi par les citoyen.nes par voie de pétition pour apporter son avis et formuler des préconisations.

Le CESER participe donc à l’administration de la région et à l’évaluation des politiques publiques, et il enrichit le débat public au niveau régional. Par la diversité des profils qui le composent, il dispose d’une certaine légitimité pour s’exprimer sur une variété de sujets et a donc un poids politique. L’impliquer dans un processus de DST ou l’inviter à se prononcer sur l’intérêt d’un DST peut donc donner de la visibilité à la démarche et l’ancrer dans les pratiques des acteur.ices politiques. Il peut être très pertinent de le saisir pour qu’il effectue un diagnostic de terrain sur les espaces existants de participation citoyenne, ou sur l’état de la participation des jeunes dans la région ; il pourra ainsi formuler des préconisations en faveur de la mise en œuvre du DST. En région Bourgogne Franche-Comté par exemple, c’est à la suite d’un rapport du CESER sur le dialogue structuré que le Conseil Régional s’est saisi de la question et a entamé un processus de DST !

Dans l’article 54 de la loi Égalité et Citoyenneté du 27 janvier 2017, la mise en place d’un processus de DST est adossée à l’échelon régional. Cependant, la compétence sur la mise en œuvre des politiques de jeunesse ne relève pas uniquement de cet échelon territorial : les départements comme les communes et intercommunalités sont également compétent.es. Étant donné que la méthode du DST procure un cadre, elle peut être adaptée à des échelles différentes selon les actrices et acteurs qui sont intéressé.es et leurs capacités. En région Centre Val de Loire par exemple, le premier processus de DST a été expérimenté à une échelle infrarégionale : même si le CRAJEP en était l’initiateur et faisait partie du COPIL, c’est à l’échelle de la ville de Tours que le DST s’est mis en place. Les cinq ingrédients ont ensuite été adaptés à l’échelle municipale.

2. S'adapter à d'autres échelles

3. Impliquer des espaces de la participation citoyenne existants

Même si elles suscitent aujourd’hui un engouement important, les démarches de participation citoyenne ne sont pas nouvelles et de nombreux espaces préexistent au DST. Le DST n’a ainsi pas vocation à être un espace supplémentaire, mais il est une méthode pertinente pour les structurer et les mettre en synergie. Voici quelques exemples d’espaces de participation dédiés aux jeunes :

  • Conseil Régional de Jeunes ou Parlement Régional de la jeunesse

  • Parlement libre de de jeunes

  • CESER jeunes

  • Conseil départemental des jeunes

  • Conseil municipal de jeunes

En outre, de nombreux acteurs agissent en faveur de la participation citoyenne par divers moyens : Démocratie ouverte, Tous élus,…

4. Se donner les moyens ensemble à travers des financements partagés

L’agence Erasmus + Jeunesse et Sport offre des opportunités d’accompagnement et de financement de projets autour de la participation des jeunes et de dialogue entre jeunes et élu∙es à un niveau local, national, et/ou transnational. Le projet peut être porté par une association mais également par une collectivité, un groupe informel de jeunes ou un organisme à but lucratif. La subvention accordée peut aller jusqu’à 60 000€ quelle que soit la durée du projet, tant qu’il s’inscrit dans une durée de 3 à 24 mois. Ce levier de financement s’inscrit donc dans un cadre méthodologique et politique qui permet d’activer la participation à l’échelle territoriale. Le guide du candidat et l’appel à candidature sont publiés chaque année. Il est également possible de se rapprocher des REIJ, Responsables Europe et International Jeunesse, au sein des DRAJES.

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